Les moulins romains de Barbegal à Fontvieille (vidéo)

Chers amis,
Veuillez trouver le lien vers un petit film de 15 mn qui présente l’histoire de la réalisation de l’une des roues à augets des moulins romains de Barbegal à Fontvieille :

Il aura fallu 3 ans pour aboutir. Cela n’a pas toujours été sans mal. Claude Dordron, l’architecte du projet, a dû faire preuve d’une inlassable ténacité doublée de beaucoup de diplomatie pour parvenir à ce résultat…

Présentation des aqueducs romains d’Arles

Au premier siècle après J.-C., la ville d’Arles était alimentée par un aqueduc appelé Sud (en rouge), car il conduisait les eaux provenant du versant sud des Alpilles.
Au deuxième siècle, fut édifié un deuxième aqueduc, alimenté par les eaux du Nord des Alpilles (en vert). Ces deux aqueducs convergent au vallon des Arcs, sur la commune de Fontvieille.
Dans un deuxième temps, l’aqueduc Nord fut réservé à l’alimentation de la ville d’Arles et l’aqueduc Sud a été aménagé, pour alimenter la meunerie de Barbegal. Les deux aqueducs cheminaient en parallèle, du point de convergence, jusqu’à Barbegal, situé 300 m en aval.

Présentation de la meunerie

La meunerie se composait de seize moulins qui étaient alimentés par l’aqueduc sud. Les dimensions de l’installation, avec « les deux «trains» de huit chutes qui actionnaient seize roues en cascade, lui ont valu d’être considérée comme le plus grand complexe industriel rural conservé, dans le monde méditerranéen romain » (P. Leveau).
Dans l’état actuel de la réflexion, l’hypothèse proposée est que la farine produite était destinée aux boulangeries qui produisaient du pain pour la population d’Arles et pour le ravitaillement des navires, qui fréquentaient les ports du delta du Rhône.
Les dernières publications précisent qu’il s’agissait d’une production de biscuits de mer pendant la période de fermeture de la navigation (mare clausum).
Philippe Leveau p. 104 (Archéologie et servitudes d’eau : l’aqueduc romain d’Arles et les moulins de Barbegal, dans Collana Ravenna Capitale, Maggioli Editore, 2018)

La genèse du projet

En 2017, Claude Dordron participait à une réunion de travail concernant les nouvelles découvertes sur le site de Barbegal. Il indique : « Nous avons tous les éléments techniques d’une roue. Pourquoi ne pas en fabriquer une ? »
Réponse de Philippe Leveau, professeur d’histoire et d’archéologie à l’Université de Provence : « Faites»
Claude décide donc de relever le défi : reconstruire à l’échelle, une des roues à augets des moulins de Barbegal. Pour cela, il réunit un collectif de bénévoles, constitué du Comité scientifique de Philippe Leveau et d’un Comité de réalisation (le film présente en détail ce collectif).

Jean-François Dufaud
Académie Pont du Gard

Ce contenu a été publié dans culture. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.