Les maquettes

Maquette d'une double-équerre (construction des galeries), d'une librae (balance hydraulique décrite par Vitruve) ; une sauterelle (ou fausse équerre pour reporter les angles), d'un chorobate (échelle 1/20) réalisés pour des activités pédagogiques conduites par le CIDS (1999).

Maquette d’une double-équerre (construction des galeries), d’une librae (balance hydraulique décrite par Vitruve) ; une sauterelle (ou fausse équerre pour reporter les angles), d’un chorobate (échelle 1/20) réalisés pour des activités pédagogiques conduites par le CIDS (1999).

Les maquettes représentatives des instruments d’arpentage et de nivellement Une vingtaine de maquettes représentant ces instruments indispensables pour partager les parcelles, définir leurs limites, calculer les pentes, préciser les orientations à l’époque romaine.
Jusqu’au XVIe siècle où apparurent les lentilles optiques, ils furent des instruments de repérage sur terre, sur mer, et dans le ciel. Certains ont complètement disparu (le chorobate), d’autres presque (la groma).

Restitution de la groma. Source : le coloque de Saint-Etienne (1999) et l'unique exemplaire exposé au musée d'archéologie de Naples

Représentation de la groma. Source : le colloque de Saint-Etienne (1999) et l’unique exemplaire exposé au musée d’archéologie de Naples

 Pour tracer des angles droits sur un dessin, on utilise une équerre. Sur le terrain, le librator ou gromatique (géomètre) utilisait la groma. Il s’agissait d’une croix en bois ou en fer, disposée à l’horizontale sur un pied métallique, d’où son nom aussi de ferramentum.
Son nom viendrait de gnomon (bâton planté perpendiculairement sur le sol). Déformé, le gn en gr, gnomon aurait donné groma.

Cet appareil aurait servi à déterminer les parcellaires dans l’empire romain.
On a retrouvé un seul exemplaire d’une groma en fer,  protégée par les cendres du Vésuve. Actuellement exposé au musée archéologique de Naples. C’est à partir de ce vestige, exposé un temps au Grand Palais à Paris que nous avons restitué le modèle ci-contre. Des gromas ornent des tombeaux de gromatiques.

Représentation de l'équerre d'arpenteur romaine ( III ème siècle ap. J.-C.) découverte par  les archéologues Petitot, Vidal au cours des fouilles de protection dans le nord. Réalisation : Roland Brun

Représentation de l’équerre d’arpenteur romaine ( III ème siècle ap. J.-C.) découverte par
les archéologues Petitot, Vidal au cours des fouilles de protection dans le nord.
Réalisation : Roland Brun

Moins précise que la groma, l’équerre d’arpenteur servait aussi à la détermination de directions orthogonales.

Dioptre d'Héron, l'ancêtre du Théodolite (A partir des Actes du colloque de Saint-Etienne- 2000)

Dioptre d’Héron, l’ancêtre du Théodolite (A partir des Actes du colloque de Saint-Etienne- 2000)

Moins précise que la groma, la dioptre d’Héron d’Alexandrie permettait de repérer des points dans l’espace en déclinaison et en hauteur. C’était l’ancêtre du théodolite.
Appareil à visée oculaire, d’où son nom de dioptre, elle est facilement transportable, et rassemble les propriétés du chorobate et de la groma réunis. Grâce à son articulation autour d’un axe horizontal, la dioptre d’Héron est orientable en hauteur et devient un instrument de nivellement « tout terrain » fort utile pour les projections horizontales, le relevé des plans et des cartes, ce que le géomètres appellent la cultellation.

perches de Frontin

Les perches de Frontin : un bon exemple pour comprendre la méthode du nivellement

Ces instruments ont disparu, et les représentations qu’on en donne, sont des interprétations déduites des textes anciens, d’Héron lui-même et plus tard, H. Schône, en 1899.

Groma, dioptre, chorobate (lequel est une dioptre), sont des instruments L'hodomètre de Vitruve, tracté par un animal de trait, était l'ancêtre du tachymètre, le compteur de milles romains (1478,5 m). Cette reconstitution en montre le principe. La roue porteuse gauche du char, sensée rouler sans glisser sur le sol, portait un ergot qui entraînait  la roue verticale transverse, laquelle portant un autre ergot entraînait une troisième roue dentée, horizontale, bordée de trous équidistants garnis de cailloux. Les dimensions étaient calculées de manière qu'un caillou tombe dans le caisson tous les milles romains. A la fin du parcours, le nombre de cailloux recueillis donnait le nombre de milles parcourus. (Voir Racontez-moi le pont du Gard, p. 41 et 42)statiques

L’hodomètre de Vitruve, tracté par un animal de trait, était l’ancêtre du tachymètre, le compteur de milles romains (1478,5 m). Cette reconstitution en montre le principe. La roue porteuse gauche du char, sensée rouler sans glisser sur le sol, portait un ergot qui entraînait la roue verticale transverse, laquelle portant un autre ergot entraînait une troisième roue dentée, horizontale, bordée de trous équidistants garnis de cailloux. Les dimensions étaient calculées de manière qu’un caillou tombe dans le caisson tous les milles romains. A la fin du parcours, le nombre de cailloux recueillis donnait le nombre de milles parcourus. (Voir Racontez-moi le pont du Gard, p. 41 et 42)

à la différence de l’hodomètre, véritable compteur « millémétrique » (pour mesure les milles romains sur les voies de communication). D’origine grecque-dans ce cas il s »écrit avec « h »-, utilisé par les Romains (sans « h »), Vitruve le définit comme l’instrument de mesure  des distances. Perfectionné par Héron qui en éliminait les glissements générateurs d’erreurs, puis perfectionné et adapté à d’autres usages, on en fit aussi un instrument de vitesse sur l’eau.

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