Le conduit est bâti avec des galets des Costières de Nîmes- Cliché C.L.
Cet aqueduc qui contourne le village de Bellegarde, dans le Gard, à proximité de l’ancienne voie ferrée du petit train de Camargue, a probablement été construit pour alimenter la ville d’Arles, située sur l’autre rive du Rhône. On se pose la question de la traversée du Rhône, par un pont de bateaux, par un siphon au fond du Rhône?
Evoqué, selon l’archéologue-géographe Guilhem Fabre (communication à l’Académe de Nîmes- 2010) dès 640 dans une charte médiévale, puis en 1847 dans les Mémoires de l’Académie de Nîmes, décrit au début du XXe siècle par Félix Mazauric, et étudié dans les années 1990 par L. Sauvage, G. Fabre, J.-L. Fiches, E. Bataille maire de Bellegarde à l’occasion d’une fouille consécutive à l’implantation d’un oléoduc entre Beaucaire et Bellegarde.
Cet aqueduc, dit de Bellegarde comprend en fait deux canalisations aux caractéristiques différentes, convergentes au bassin de Valescure, au nord-ouest du village de Bellegarde : l’aqueduc de Bellegarde, qui surligne le village d’ouest en est, sur 5,3 km des sources de Laval au bassin de Valescure, puis dans la direction nord-sud, l’aqueduc de Terres d’Argence du bassin de Valescure à Trinquetaille.
L’académie Pont du Gard qui a suivi l’évolution des travaux avec M. Bataille, en particulier, organise des visites gratuites de ces aqueducs romains, voisins du pont du Gard et de la ville de Nîmes.
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