A partir de Sernhac, l’aqueduc traverse en souterrain les communes de Lédenon, Bezouce, Saint-Gervasy, Marguerittes et Nîmes.
L’aqueduc à Lédenon
Passé l’autoroute et le terrain de sports de Sernhac, on quitte la commune de commune de Sernhac, on entre dans celle de Lédenon avec l’étang Clausonne. Dès lors, et jusqu’à Nîmes, l’aqueduc est souterrain – donc plus visible, pourtant bien présent.
On aperçoit toutefois la dalle supérieure, maçonnée ou métallique, d’un regard entièrement inaccessible. Il faudra s’arrêter à la Font-en-Gour au-delà de l’étang ou au mas de Pazac occupé actuellement par les pépinières Vilmorin pour relever des traces de l’aqueduc avec, en prime, de l’autre côté de la route, un fossé emprunté jadis par le canal du Pouzin.
Dans la commune de Lédenon, la route départementale 803, en direction de Bezouce, est bordée de deux fossés : à droite, le fossé recouvre l’aqueduc du « Pouzin », à gauche, sous la rangée de cyprès, le fossé recouvre le « romain ».
L’aqueduc à Bezouce
Quel beau travail réalisé par l’association d’archéologie et la municipalité de Bezouce : un musée local où sont rassemblés, ordonnés, répertoriés et exposés les vestiges récupérés dans la campagne, et un site de plein air, culturel implanté dans un terrain communal, aux Arnavès, à l’est du village, juste au-dessus de l’ aqueduc romain au sud et de l’aqueduc du Pouzin au nord. Ils se côtoient. Dans ce site de deux ares environ, bien aménagé, ombragé, on peut s’assoir, écrire, comprendre, imaginer le tracé des deux aqueducs. Le romain passe au fond d’un regard couvert par une plaque en fonte et alimente une noria, dite de Brunel. De temps en temps on attelle un cheval qui remonte l’eau1 de l’aqueduc et la distribue dans plusieurs bassins reliés à la noria par deux siphons.
Un travail de signalétique accompagné de dessins complète les explications : Une belle réalisation en pleine nature qui honore l’énorme travail des équipes initiées par Francis Gaud, Jean Mauviel et que reprend aujourd’hui Mme Pascale Orlhac, présidente de l’association avec l’aide de la municipalité.
On découvre successivement un panneau d’accueil, un plan de situation, la noria installée à l’emplacement d’un regard sur l’aqueduc romain, une distribution de l’eau munie d’un siphon vers différents bassins, ainsi qu’un aperçu sur une partie de l’espace d’accueil à la disposition des visiteurs.
A Saint-Gervasy, l’aqueduc est invisible, hors de la portée des promeneurs. Sauf, dans certaines circonstances, l’aqueduc du Pouzin.
L’aqueduc à Marguerittes se dissimule sous le tracé de celui du Pouzin où le côtoie, à la Ponche ou à proximité des pistes « allemandes » à Courbessac. Mais déjà on arrive à Nîmes.
L’aqueduc à Nîmes
A Nîmes, suivre les traces de l’aqueduc tient du jeu de piste. Il traverse des propriétés privées, coupe ou longe des voies ferrées, passe sous un col, sous l’ancien fort pour aboutir au castellum, rue de la Lampèze.
Le castellum
Localisation . X = 762,4 ; Y = 3 173,35 – sur le versant sud-ouest du mont Margarot.
Enfoui sous les déblais lors de la construction du fort à l’époque de Louis XIV, redécouvert en 1844 par Auguste Pelet, il est le bassin terminal de l’aqueduc.
Ses caractéristiques– circulaire de 5,5 m de diamètre et de 1,3 m de profondeur. L’eau arrivait par l’ouverture carrée de 1,2 m de côté et tapissée de concrétions jusqu’en haut.
Du bassin partaient deux réseaux hydrauliques :
l’un d’où partaient à 60 centimètres du fond, 5 paires de gros tuyaux de plomb (de 30 à 40 centimètres de diamètre); ils alimentaient la ville,
l’autre, composé de 3 bondes de vidange d’une trentaine de centimètres de diamètre étaient percées dans le radier. Elles en permettaient la vidange et le nettoyage des installations ainsi que celui des égouts de la ville.
Un beau monument, qui mérite une visite détaillée.
- actuellement, de l’eau de ruissellement [↩]