L’aqueduc de Saint-Bonnet-du-Gard à Sernhac

A SAINT-BONNET-DU-GARD

Pour maintenir son niveau, l’aqueduc dessinait une grande boucle à l’altitude actuelle des 64 m, sur le flanc d’un vallon qui sépare la garrigue de Remoulins au nord, de celles de Saint-Bonnet, au sud et de Lédenon à l’ouest. Au fond de la

L'aqueduc de Saint-Bonnet à Sernhac. Dessin de Nouvelles Presses du Languedoc. "L'aqueduc du pont du Gard", V. Larnac et F. Garrigue- 1999

L’aqueduc de Saint-Bonnet à Sernhac.
Dessin de Nouvelles Presses du Languedoc.
« L’aqueduc du pont du Gard », V. Larnac et F. Garrigue- 1999

dépression, au nord de Saint Bonnet, au pied du village, coule une source pérenne qui se jette dans le Gardon à Lafoux.

Les vestiges de l’aqueduc sont difficilement visibles à Saint-Bonnet. Toutefois, le chemin du Sablas, à la limite des terres cultivées et de la garrigue, à quelques mètres de la partie goudronnée laisse apparaître les traces parallèles qui caractérisent la conduite.

 Le Chemin du Sablas

 Localisation. X= 776,92 ; Y =3 183,4.

Accès– On peut accéder à ce point, dont l’intérêt est ailleurs que dans les vestiges :

–             A pied, à partir du pont de Valmale, en suivant le sentier de grande randonnée (GR 6). On franchit la crête puis on redescend sur Saint-Bonnet. Les vestiges se situent quelques mètres avant que le sentier n’atteigne la partie goudronnée. (Durée approximative de la promenade du pont de Valmale au Sablas : 1 heure).

–             A partir de Saint-Bonnet, en voiture ou à pied, on prend le chemin du Sablas qui, du centre du village (lavoir, café, mairie) conduit vers les collines du nord-ouest. On suit cette voie aussi loin qu’elle est goudronnée, donc sur 700 m environ. Les vestiges se trouvent à 5 ou 6 mètres sur le chemin de terre qui prolonge la partie  goudronnée.

L’église fortifiée de Saint-Bonnet

Localisation. X = 777,5 ; Y = 3 183,1.

Accès.

–             A pied, à partir de la route de Nîmes qui traverse le village,  on se dirige vers la porte fortifiée d’où part la voie pavée qui mène tout droit à l’église.

–             En voiture, on doit contourner le village par l’est (côté Remoulins) et emprunter la rue du Puech du Marduel.

 

Cette église romane, du XIIe siècle, est intéressante par sa situation, son architecture et son parfait état de conservation. Elle fait partie des rares églises romanes fortifiées du Languedoc qui ont échappé aux destructions des guerres de religion. Située au niveau du col, au pied du Marduel, cette église est ainsi exemplaire du remploi des pierres et concrétions récupérées sur l’aqueduc de Nîmes.

De Saint-Bonnet à Sernhac, les vestiges visibles sont peu nombreux et difficiles d’accès, hors entiers. Notons un sondage, un emplacement taillé dans la roche. Hors tracé de l’aqueduc, les ruines de l’antique Sainte-Colombe,  qui commandait un passage du Gardon à gué.

 A SERNHAC

 Les tunnels de Sernhac

Localisation . Deux tunnels, le tunnel de la Perrotte et le tunnel des Cantarelles, situés de part et d’autre d’une dépression : les Escaunes.

Point central où l’on peut stationner : X=  777,9 ; Y= 3 182,05

Accès.

–             A partir de l’église fortifiée de Saint-Bonnet. Suivre les indications.

Les tunnels contournaient une carrière antique afin de ne pas la traverser. Ils protégeaient l’aqueduc comme des gaines protègent des fils électriques.

Deux tunnels : au nord du  tunnel de la Perrotte, au sud, sur l’autre rive, celui des  Cantarelles.

L’intérêt de cette visite repose sur les moyens de repérage, de nivellement (tracé d’une galerie souterraine), d’orientation, d’extraction.

Sept siècles avant les tunnels de Sernhac, les Grecs avaient creusé un tunnel impressionnant.

 L’ancien étang de Clausonne

Localisation . Il s’agit d’un ensemble dont les coordonnées approximatives sont de l’ordre de : X = 777,5 ; Y =3 180.

Accès. A partir de Sernhac, suivre la route de Nîmes (D 205) sur 750 mètres. Juste avant de passer sous le pont de l’autoroute, prendre à gauche, un chemin de terre repérable par une croix. On passe successivement au-dessus de la voie ferrée,  sous l’autoroute et longe enfin le terrain de sport. On franchit en même temps la ligne de séparation de deux bassins. On quitte celui du Gardon et l’on rentre dans celui du Vistre qui débute  par l’étang de Clausonne, ce qui induisit au moins deux  difficultés : contourner l’étang et rester au-dessus de la nappe phréatique présente à quelques mètres, contraintes qui les amenèrent à assécher l’étang.

 L’aqueduc et le drain au Grès

Localisation. X = 777,43 ; Y = 3 180,63.

Accès. Rebrousser chemin jusqu’au pont qui franchit la voie ferrée, qu’on ne traverse pas mais qu’on longe sur 50 m à l’opposé du pont de l’autoroute. L’aqueduc et le drain romain débouchent sur le talus à mi- hauteur entre la voie et le terrain qui la borde. L’accès est malaisé et de

Le drain de l'étang asséché de Clausonne fut mis au jour en 2009 par les archéologues de l'aqueduc de Nîmes. Le drainage de l'étang facilitait la mise en place de l'aqueduc en bordure nord et ouest de l'étang.

Le drain de l’étang asséché de Clausonne fut mis au jour en 2009 par les archéologues de l’aqueduc de Nîmes.
Le drainage de l’étang facilitait la mise en place de l’aqueduc en bordure nord et ouest de l’étang.

mande des précautions, malgré la balustrade métallique qui donne sur la voie ferrée.

Arrivé sur une petite plateforme, on découvre côte à côte l’aqueduc à droite, le drain à gauche.

De Sernhac à Nîmes, l’aqueduc est enterré, souvent inaccessible, parfois recouvert par les ouvrages de Bravay qui empruntaient le parcours romain. Il est donc préférable, à partir de Sernhac, de se rendre directement au castellum de la ville de Nîmes, le bassin de réception des eaux des Sources d’Eure.

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