Les travaux récents effectués par le département au pont du Gard

Le département entretient son patrimoine routier et le fait évoluer : exemple au pont Pitot au pont du Gard
(par Michel Lescure)

 

Le célèbre pont du Gard est constitué de deux ponts accolés : l’un est le pont aqueduc romain construit entre 40 et 60 après J.-C., l’autre date du XVIII° siècle.

La partie romaine du pont du Gard est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1840 , elle est la propriété de l’État. Le pont routier construit immédiatement en aval du pont romain par les États du Languedoc de 1743 à 1747 est l’œuvre de l’ingénieur aramonais Henri Pitot.

Ce pont Pitot appartient au département du Gard, il n’est pas classé au titre des Monuments Historiques. Les ouvrages constituant « le pont du Gard » sont dans les faits une copropriété de l’État et du Département avec une propriété foncière des terrains environnants (165 hectares) appartenant majoritairement au département du Gard afin d’assurer une protection maximale.
En 1996 est lancée officiellement l’opération de protection et d’aménagement du site historique et écologique du Pont du Gard, un projet ambitieux qui émergera quatre ans plus tard sous forme d’une opération emblématique « Grand Site », avec un réaménagement complet des espaces et des fonctionnalités (parkings, musées, commerces, salle de conférences,…). Le département du Gard a participé activement à ce réaménagement, notamment en modifiant le pont routier de Pitot pour en faire un pont piétonnier et ainsi permettre l’accueil annuel du million et demi de visiteurs d’aujourd’hui.

Ces travaux ont été réalisés en trois tranches :

Première tranche : Remise en état du pont Pitot, transformé en pont piétonnier

  • Année 2000 : Investissement de 1 900 000 F TTC (soit 290 000 € TTC) pour :

la réadaptation du pont Pitot comprenant l’abaissement du niveau de la chaussée (pour l’alléger des rechargements routiers successifs), le changement de la pente transversale pour les eaux pluviales, le passage des canalisations techniques (télécommunications, réseau d’éclairage,…), la création d’une nouvelle étanchéité et la modification du revêtement étanchéité- 1qui était en enrobé bitumineux par un revêtement spécial en béton s’intégrant mieux au site,

  • la construction d’un parapet amont, fac-similé du parapet aval construit par Pitot, en pierres patinées de la carrière de Vers ; cette séparation entre le cheminement piéton du pont « Pitot » et l’aqueduc romain permet d’assurer un dispositif «anti chute» pour les piétons et remplace avantageusement le dispositif par plots que nous distinguons sur la carte postale ci-après, quand le pont Pitot était un pont routier.
  • Deuxième tranche : confortement du massif rocheux sous les piles supportant la grande arche,
    • Année 2008 : suite aux crues de 2002 un programme global de recherche et de suivi, engagé par l’État et le Département, a permis de lancer un programme de1 500 000 € TTC de travaux de génie civil. Ont été notamment réalisés :
      Etanchité- 1
  •  le confortement des appuis rocheux de la grande arche du Pont du Gard et du pont «Pitot» par la mise en place de tirants et le camouflage des têtes de tirants métalliques d’une première opération réalisée dans les années 80,
  •  le comblement des cavités subaquatiques par la création de murs permettant de conforter le massif rocheux et de limiter les érosions supportant la grande arche.
  • le Pont Pitot est devenu un pont piétonnier

On a construit un deuxième parapet afin de canaliser les piétons

Troisième et dernière tranche sur le pont Pitot :

 Année 2012

  •  Réfection de l’étanchéité du caniveau d’écoulement des eaux situé entre le pont du Gard et le pont «Pitot».
  • Mise en sécurité du caniveau situé en rive droite du pont Pitot
  • Remise en place d’une plaque commémorative sur le pont « Pitot ».
  • Le coût estimé de ces travaux est de 175 000 € TTC
  • L’ensemble des travaux des tranches 1 et 3 a été financé à 100  % par le département.

Historique : Les mentions portées sur la plaque commémorative ont été relevées par monsieur Pierre Humbert.
Cette plaque était située en aval, sur la pile n° 4 du pont Pitot (numérotée à partir de la rive gauche).

  • La plaque originale était en marbre de carrare blanc ; elle a été détruite en 1793.
  • Nous ne connaissons pas les caractéristiques de sa mise en page, ni le style d’écriture ; nous connaissons en revanche le détail du texte en latin.

Une copie de cette plaque, reposée au XIXe siècle et devenue illisible avec le temps, a été déposée pour rénovation, puis « égarée » dans les années 90.

RETOUR

Ce contenu a été publié dans Actualité. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.